[French] Women on Ice: the early years of Women's hockey in West Canada

Le hockey sur glace est un sport de vitesse, mais aussi un sport de contact. À contact on y associe très souvent le terme violence. Si on poursuit sur ce raisonnement là, avec une mentalité de macho, beaucoup concluront que les femmes n’ont pas leur place sur une patinoire.

Que l’on soit bien clair, je ne suis pas là pour diffuser quelconques pensées machistes, puisque que je trouve que le hockey féminin est du hockey sur glace à son état pur. Dû à sa réglementation qui interdit les mise en échecs ainsi que les bagarres dans une moindre mesure, le hockey féminin se trouvent être un hockey “purifié”.

Au jour d’aujourd’hui le hockey sur glace féminin est à la croisée des chemins et est en train de prendre un virage très important pour son futur :



-       En 2007, la Ligue Canadienne de Hockey Féminin (LCHF) s’est fondé sur les cendres de la précédente ligue « Ligue Nationale Féminine de Hockey » avec en moyenne 5 équipes participantes depuis sa création. Alors que dans l’Ouest du Canada la « Ligue Féminine de Hockey de l’Ouest » contient en tout et pour tout 2 équipes dont une dans le Minnesota aux USA. Le développement chaotique des ligues est notamment dû au manque de financement des différentes équipes, ce qui empêche naturellement le développement des ligues respectivement vers l’Ouest et l’Est de façon permanente. Les frais de transports rendent presque impossible (pour le moment) une ligue composée d’équipes dans l’Ouest et dans l’Est. Les Alberta sont un des exemples les plus notables ; équipe d’expansion en 2011, elle devient les Calgary Inferno deux ans plus tard. Lors de leur première saison sous le nom Team Alberta l’équipe joue moins de match avec un barème particulier lui permettant de limiter les coûts relatifs aux déplacements de l’équipe. Depuis, elle fait partie à part entière de la ligue et profite des derniers locaux high-tech de Hockey Canada comme lieu d’entrainement. Malgré la stabilité de la ligue, le financement général n’est que trop peu juste et rend la professionnalisation des joueuses encore impossible.  Pourtant la ligue a l’air d’être sur la bonne voie avec des drafts d’entrées chaque année permettant de renfloué chaque équipe avec de jeunes femmes bourrées de talents qui ont fait leur preuve dans les ligues Universitaires Américaine et Canadienne au préalable. En 2006 la Gouverneur-Général Adrienne Clarkson (1999-2005) donne son nom au trophée féminin, la Clarkson Cup, tout comme son prédécesseur Lord Stanley en 1893, couronnant la meilleure équipe féminine du Canada.

-       Alors que le développement et la pérennité d’une ligue nationale féminine semblent être ardue, le hockey sur glace féminin canadien lui est à son meilleur. Au niveau mondial, la formation canadienne n’a perdu presque aucune compétition. Seul la Coupe des 4 Nations leur échappe en 1997, 2003, 2011 et 2012 finissant second à chaque fois. En 1992 le Comité Olympique décide d’introduire le hockey sur glace féminin comme une discipline de niveau Olympique. C’est en 1998 à Nagano que la première médaille est remportée. En 16 ans, le constat est simple, le Canada a remporté les 5 médailles d’ors possible, mais le plus consternant dans tout cela est la répétition d’une finale 100% Nord américaine, Canada-USA ; cette finale se produit 4 fois en 1998, 2002, 2010 et 2014. Seule la Suède parvient à aller en finale lors des Jeux Olympiques de Turin en 2006, mais pour finalement perdre contre le Canada par le score de 4 à 1. Cette domination donne le jour à des “mouvement anti-hockey sur glace féminin” au sein des diverses instances Olympiques ; la domination des équipes canadiennes et américaines donne lieu à plusieurs discussions dans le Comité Olympique dont le sujet est l’intérêt de garder une discipline sportive outrageusement dominé par deux nations seulement.  Pour les jeux de 2018 en Corée du Sud, rien ne devrait vraiment changer mais l’au-delà 2018 paraît bien sombre pour la discipline au niveau Olympique.

Tout cela pour introduire le dernier livre que je vais vous commenter. J’ai voulu faire une petite introduction pour que vous puissiez comprendre que très peu de chose ont changé en approximativement 100 ans. Notre livre aujourd’hui a pour question le hockey sur glace féminin dans l’Ouest canadien. Il traite très peu de l’Est faisant seulement quelques références ici et là par rapport au souhait d’une compétition/finale canadienne entre la meilleure formation de l’Ouest et de l’Est, tout comme les professionnels de la PCHA et de la NHL l’avait fait pour la Stanley Cup. Wayne Norton développe son livre autour du hockey sur glace féminin dans l’Ouest notamment en Alberta et en Colombie-Britannique, mais avec une accentuation sur une équipe de Vancouver, les Amazons. La question que vous pouvez vous posez, est pourquoi cette équipe ? Les Amazons de Vancouver est l’équipe la plus connue historiquement du hockey sur glace féminin dans la zone de Vancouver et aussi en Colombie-Britannique. Mais cette popularité ne vient pas des performances, puisque l’équipe n’a gagné qu’une seule compétition et très souvent fini second voir plus loin. L’intérêt porté pour cette équipe vient de la famille qui a créée, en partie financé, et sponsorisé les Amazons.

Tout le monde connaît Lester et Franck Patrick, ils ont en premier lieu étaient de grand joueurs pour l’Université de McGill puis ont chacun joué dans des équipes de la côte Est afin de remporter la Stanley Cup. En 1910 il retournent dans l’Ouest pour créer la PCHA (Pacific Coast Hockey Association) connu pour avoir rivaliser pendant des années contre la NHA, puis NHL et pour avoir aussi révolutionné le style de jeu ainsi que la réglementation du hockey. C’est Franck Patrick qui créait les Amazons vers la fin des années 1910, avec pour but de créer une ligue féminine qui se produirait en marge des matchs de la PCHA. Franck Patrick utilise d’une certaine manière la première Guerre Mondiale qui s’est montré utile dans un sens avec l’engouement et les premiers développements du hockey féminin. Malheureusement son envie de développer une ligue propre à la Colombie-Britannique ne verra jamais vraiment le jour du manque de financement et aussi souvent aux changements marital de certaines des joueuses. Les Amazons joueront de temps à autres en marges des matchs des Millionaires de Vancouver, et très souvent contre la ville de Victoria, une des rares villes à offrir une véritable opposition. C’est à partir de 1921 que l’équipe se joint au grand festival d’hiver de Banff qui met en avant le hockey sur glace féminin depuis le début des années 1910. C’est surtout dans ce tournoi là que l’équipe va se montrer régulière participant à l’événement de façon continuelle jusqu’au début des années 1930. Malheureusement le manque d’adversaires dans les environs de Vancouver fait que les Amazons n’avait que des matches intra-équipes pour se développer. Le manque cruel de réelle compétition mit en valeur les faiblesses de l’équipe, ce qui est notamment démontré par l’unique victoire des Amazons en 1922. Les années suivantes voit l’équipe perdre mainte et mainte fois contre des équipes d’Alberta, provenant d’Edmonton et de Calgary, deux villes qui contrairement à Vancouver connaissent des championnats féminins d’une certaine régularité, ce que développe Wayne Norton après avoir raconter la vie des Amazons de Vancouver.


Pour conclure sur ce livre, Wayne Norton a réalisé un travail d’historien au combien difficile. En effet le peu d’informations et d’articles journalistique de l’époque sur le hockey sur glace féminin rend l’écriture et le développement très difficile. Malgré tout le résultat est là avec un livre au combien intéressant à lire et qui rend hommage aux femmes et aux gens qui ont cru au hockey sur glace féminin. Au-delà de ça, le livre explique les difficultés que le hockey sur glace féminin a du faire face pour son développement et aussi étonnant que cela puisse paraître, très peu de choses ont changé en 90 ans.

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